Mlle Kumo ~ L'insociable Sauvage.

X. BIOGRAPHIE :

« La seule chose que j'aime lorsque je vois ton sang, c'est la douleur que tu ressens.
J'aime t'entendre hurler de douleur... J'aime t'entendre crier de terreur...»

Des lettres… Quelques mots… Formant une phrase. Une phrase pleine de sens pourtant aussi vide que l’univers. Une phrase qui veut tout dire et ne rien dire à la fois… Une phrase à double sens, une phrase à double tranchant telle une lame de métal emplie de reflets envoutants. Une phrase correspondant au résumé bien plus que schématisé de la vie banale d’un jeune homme. Qui aurait un jour pur pensé que ca vie se résumait à une phrase ? Ou bien même un mot. En fait les phrases sont l’évolution d’un mot lui-même trop court pour passer inaperçue. Les gens trouvent qu’une phrase pour résumer sa vie n’est pas assez longue, alors souvent ils font des biographies diverses, plus ennuyantes les unes que les autres où leurs exploits et faits divers sont mis en avant avec un tas de mensonges qui augmente le degré de « fantastique ». Des biographies qui au final peuvent ce résumer en une petite phrase plus ou moins longue suivant la vie de chacun. Peut être font ils ça par peur d’être oublié, délaissé… Ou bien même inapprécié… Cette peur qui ronge les gens. Faut-il faire une biographie pour être accepté ? C’est encore un fait débile des Hommes. Encore une règle imposée, encore un fait obligatoire… Une règle en plus à respecter et à appliquer. Pourrons-nous un jour vivre dans un total anonymat ? Vivre sans avoir peur de se faire juger à peine arrivé quelque part ? Car souvent les gens se basent sur des faits racontés et non vus. Parfois c’est tellement plus facile d’écouter que de voir… Ne commençons pas déjà à enfreindre les règles… Puisque c’est une règle, faisons comme tout le monde…



Le jour… La nuit… Certains vouent un culte presque parfait au soleil qui soit disant éclair la vie des hommes sur cette terre. Il éclaire soit disant le chemin rempli de bonheur à suivre. Pourquoi le jour est il comparé à la joie, la gaieté ? La luminosité me direz-vous. La luminosité qui rend aux objets leurs couleurs, et leur gaieté. Mais la nuit… La nuit est comparée aux ténèbres. La nuit … Ténébreuse et protectrice. Une nuit qui fait peur aux enfants qui croient pertinemment qu’un monstre se cache sous leur lit ou dans leurs armoires. Leur arrachant des cris stridents et effrayants lorsqu’un seul petit bruit se fait entendre. Une superstition ? Un mythe ? Une simple envie de baptisé le jour avec le mot gaieté et la nuit avec le mot ténèbres ? C’est un peu comme le chiffre treize… Pourquoi le chiffre treize ? Certainement parce qu’il est impair et que le quinze ne faisait pas bien. Si les superstitions n’existaient pas comment pourrions-nous vivre ? Le monde serait « rose » sans action… Assez ennuyant ! Un monde trop calme n’est pas drôle… Pourquoi rêver d’un monde utopique dans ce cas là ? Etrange… Mais le monde est étrange… Les gens sont étranges… A moins que ce soit les « non-normaux » qui soient étranges… Mais ce jour là le ciel n’était pas bleu, il n’était pas noir non plus… Le ciel n’avait pas de couleur précise, si bien qu’il était voilé par d’épais nuages cotonneux obscurcissant le passage du soleil et de cette couleur bleu. Ce ciel si innocent et neutre était durement zébré par les éclairs jaunâtres d’un ciel en colère. Qui avait donc osé se confronter à la colère d’une arme naturelle ? Qui voulait mourir ? Les bras de cet être naturel se lançaient vivement dans le ciel, brisant le silence naturel, effrayant les Hommes et les animaux. Après tout pourquoi séparons-nous les Hommes des animaux ? Au départ tout le monde est parti d’une même cellule. Après tout les Hommes n’ont pas de mérite, ce sont des animaux, eux aussi. Le seul avantage qu’ils ont eu c’est d’avoir un pouce bien placé sur leur main, ce qui leur à permis de se développer et de, en quelques sorte, conquérir le monde… Nourrissant un avenir assassin et dérangeant. Chacun à son passé, chacun à son présent, chacun à son avenir, mais certaines personnes préfèrent mélanger leurs histoires. Allez savoir pourquoi. Le jour où la colère du ciel avait éclaté, était né un nouvel être humain. Encore un assassin, une offense à la race animal, un traitre… Encore une Homme. Encore un. Encore des bras pour battre, des bras pour enfermer et torturer la race animale, encore un sadique sans sentiments… Mais les Hommes ne sont pas tous pareils, certes. Ce petit être qui venait de naitre se nommait Yume… Voilà une partie de sa naissance :

Sous une nuit noire extrêmement froide, une nuit où le ciel n’a pas d’étoiles, une nuit où le ciel est décoré qu’une pleine lune dont la luminosité est pour une fois faible, allongée dans l’herbe une femme regarde le ciel. Le corps de la femme était normalement fin et doté de peu de forme, mais là son ventre formait une petite bosse bien visible à l’œil nue, la main de cette femme était posait sur le haut de son ventre, son autre main sous sa tête entremêlant ses doigts fins dans ses cheveux noirs ébènes. Cette femme originaire de la Nouvelle Zélande, avait de fins yeux charbonneux, ses cheveux ébènes retombaient joliment sur ses épaules recouvertes d’un épais gilet en laine mauve. Elle savait que ce soir l’être qu’elle chérissait depuis bientôt huit mois allait devoir sortir de son enveloppe protectrice et mettre le nez dehors, dangereusement exposé aux autres. La femme avait été prévenue que l’enfant qu’elle attendait serait précoce. Il y avait donc des risques qu’il soit déformé physiquement ou même psychologiquement. Mais elle l’accepterait quand même. Elle avait tant rêvé avoir quelqu’un avec elle, car son cher et tendre mari est mort des suites d’un violent accident. Enfin un accident dont les causes et conséquences sont toujours restées assez mystérieuses… Elle ne s’est jamais vraiment remise de la mort de son être cher. Pour elle toute sa vie tournait autour de lui et elle a pensé en finir à plusieurs moments. Il lui redonnait toujours le sourire et la joie de vivre même dans les pires moments. Mais il n’était pas vraiment appréciait à cause de son ancien métier. Il était mal vu, enfin mal vu… Il était plutôt considéré comme un homme dangereux et prétention alors qu’il était adorable. Les gens se basent trop vite sur des apparences et des paroles. Une larme perla sur le visage frais de la femme, glissant alors lentement sur sa peau durcit par le froid de l’hiver. Ce jour là ce trouvait être un jour d’Octobre, un trente et un. Elle caressa calmement son ventre, amortissant les coups de pieds que donnait l’être dans celui-ci. Il allait sortir… Bientôt… Il fallait encore qu’elle fasse un choix. Allait elle accoucher seule ? Ou bien appellerait elle l’hôpital ? Cet hôpital qui n’a pas réussit à soigner son mari, son fidèle mari si précieux… Une perle rare qu’elle a lentement laissé tomber, celle-ci se brisant en milles morceaux au contacte du sol dur. Malgré le fait qu’elle en veuille terriblement à cet hôpital, elle voulait au plus profond d’elle-même que son enfant naisse dans de bonnes conditions à cause de sa précocité. Un long soupir se fit entendre, et difficilement et en tenant son ventre gonflé elle se releva et se dirigea vers la porte fenêtre qu’elle passa. Ses pas se dirigèrent vers le téléphone portable noir qui était posé sur le canapé gris pâle. Une contraction se fit ressentir et elle se courba vers l’avant. Tenant fermement le téléphone entre ses fins doigts, et son ventre d’un geste doux et maternel. Ses doigts composèrent rapidement le numéro des urgences maternité et avant qu’elle ne jette le téléphone à terre et qu’elle ne s’engouffre dans la sombre forêt qui s’étendait devant elle. Un large sourire de fierté se dessina sur le visage fin de la femme qui tenait tendrement ces deux petits bouts de vie entre ses doigts. Ils semblaient si fragiles que l’on aurait facilement pu croire que le moindre contacte sur leur corps froid allait les briser en milles morceaux.

« Qui aurait cru qu’un jour je serai là à vous raconter une partie de ma vie sans importance, quand jour j’aurai daigné lever les yeux à l’appelle de votre demande. Pour moi, ma vie est sans importance et elle le restera. Ma naissance s’est passée dans l’endroit le plus lugubre et dangereux du monde, dans cette petite forêt pourtant gigantesque où l’obscurité y règne en maître. Je suis née un trente et un Octobre, ce qui, à croire, a porter malheur à ma pauvre mère qui m’avait gentiment mis au monde. Depuis mon arrivée, elle a enchaîné les malheurs et en ait d’ailleurs morte. J’ai toujours su que la mort de ma mère était de ma faute, et que si je n’étais pas née avec mon frère, elle serait toujours en vie au moment où je parle. Je m’en suis donc toujours voulu. Mon frère n’arrêtait pas de me dire que j’y étais pour rien, mais je n’en faisais qu’à ma tête. A nous deux nous étions le Yin et le Yang incarnés. Il était le bien, j’étais le mal et dans les moments difficiles, nous étions toujours là l’un pour l’autre. Mais il y avait aussi ma petite sœur et mon grand frère, qui essayait vainement de nous canaliser sans trop de résultat. A nous quatre nous étions tout à la fois. Ma sœur était l’ange de la famille avec son caractère attendrissant et ses jolies bouclettes dorées, mon grand frère était le plus normal mais le plus joueur, mon faux jumeau tait le bien incarné et ses moindres actions avaient pour but de faire plaisir au gens, tandis que moi, j’étais le calvaire de mes parents. Je ne me suis pas vraiment arranger, il faut l’avouer. Il faut de tout pour faire un monde pas vrai ? Des personnes bien, comme des personnes males, des personnes de confiances ou non… Et bien moi je faisais aussi partie de ce monde, et mon caractère ainsi que ma façon d’être devaient se fondre dans la masse.

Ma mère mourut peu de temps après ma naissance après l’arrivée de ma petite sœur aux traits si angéliques. Il m’arrivait souvent de l’envier, et d’envier surtout son visage qui paraissait si paisible par rapport à la blancheur, la froideur et la raideur du mien. C’est vrai, elle a tout pour elle ! Il suffit de la regarder maintenant. Enfin, avant qu’elle ne meurt… Elle est belle, élancée, fine, de longues boucles dorées rebondissent en dessous de ses épaules, sa peau est légèrement bronzée par le soin qu’elle lui destine, ses yeux sont d’un joli bleu et ses petites lèvres sont rosées. Je disais donc que ma mère est morte peu après ma naissance, ne laissant aucune trace écrite de sa mort… Tout simplement car son corps a été retrouvé dépecée à plusieurs centaines de kilomètres alors que son cœur trônait sur l’oreiller qui se trouvait dans mon lit. Mon petit oreiller blanc… Mon petit oreiller blanc que je trouvai ce matin taché de sang avec l’organe vital de ma mère. Je fus rapidement placée dans un orphelinat avec mes frères et sœur. Ceux-ci furent plus vite acceptés que moi. Ils partirent donc dans des familles différentes, qui m’envoyaient récemment de leur nouvelle et des photos récentes. J’appris à jouer de la guitare dans cet orphelinat. Les orphelinats sont souvent bien réputés pour leurs soins apportés ou leur attention envers les enfants en difficultés, sauf le mien… Les personnes étaient vraiment désagréables. Je m’en souviens vaguement, en même temps je suis restée dans cette orphelinats un bon moment mais il y avait tellement de personnel que les têtes défilaient devant mes yeux innocents et aucun noms n’arrivaient à se fixer dessus. Jusqu'à mes six ans je suis restée dans l’orphelinat, quelque chose dans le genre. Enfin cela n’a pas vraiment d’importance. Je me rappelle que la chambre où je dormais et où je passais la plupart de mon temps libre était dans les tons verte herbe et bleu ciel. J’ai toujours détesté les tons de cette chambre, ils cassaient mes couleurs préférées. Disons que le rouge et le noir ne s’accordent pas trop avec le vert et le bleu. Encore le noir va à peu près avec tout mais le rouge pas trop. Je partageais la chambre avec une autre fille qui était plus âgée que moi, elle devait certainement avoir vers les quatorze ans. Je ne me souviens plus trop de son prénom puisqu’elle passait la majeur partie de son temps au téléphone avec des copines de l’extérieur, le dialogue était difficile à cause de la perte de ma mère et de mon père ainsi que de mes frères et sœur. Je passai donc mes journées renfermée sur moi-même sous les branches protectrices d’un grand sol pleureur. Personne ne venait me voir, et d’un côté ce n’était pas plus mal. Un beau jour je fus acceptée dans une famille d’accueil, et ma vie tourna au cauchemar en quelques minutes. Je zappe volontairement cette partie de ma vie qui sera certainement jamais dévoilée ou simplement par brides… Je croyais vivre le pire que je pouvais supporter… Jusqu'à temps que cet homme se présente devant moi alors que je me défoulais calmement dans une salle de boxe désertée à cause de l’heure tardive. Je fus surprise de trouver mes frères et sœur à l’intérieur… Mais bizarrement leurs visages étaient apeurés… Même celui de ma petite sœur. Je remarquai que leurs cous étaient ensanglantés, et qu’ils étaient attachés et meurtris. Cette vue me tua… Jusqu'à ce que cet homme me tue vraiment. Jamais personne ne pourra comprendre ce que j’ai vécu dans cette pièce de boxe… La torture qu’il m’envoyait et la douleur qui lacérait mes chairs… Je compris plus tard que cet homme était un vampire. Il a d’ailleurs tué mes frères et sœur devant mes yeux et m’a rendu immortelle à cause de mon passé. Il tait soit disant fasciné par la haine que je pouvais contenir et il répétait sans arrêt que je ferais « le soldat parfait pour défricher la Terre des êtres esclaves et dérangeants. » Je compris plus tard que cette phrase visait les Hommes. Inutile de vous donner les détailles de ma transformation qui fut l’une des plus douloureuse à cause du haut niveau de sadisme de mon créateur… Après tout c’est ma vie, et je sens que si je continue à vous la narrer, mes dents finiront sur votre peau… Alors fuyez ! »

Dans mon rêve qui est censé prendre fin, nos adieux fleurissent.